………………………..............…….........que dire …………………..…………………..
Non en fait, c’est comme pour tout, il faut s’adapter, ils n’ont pas du tout les mêmes habitudes que nous.
Déjà ils mangent toute la journée (des choses pas tip top saines).
En même temps ici tout est fait pour consommer gras. Dans une rue, chaque deux magasins il y a des fast-foods en tout genre (hamburgers, beagles, frites, sandwiches, pizzas, pates cuisinées, kebabs, chinois et j’en passe) à des prix dérisoires, cela coûte moins cher que de cuisiner à la maison.
Moi et ma première Poutine |
La poutine (spécialité du québec) : frites, morceaux de cheddar et sauce barbecue. |
Dans la matinée ils grignotent, le midi comme ils travaillent ils s’achètent leurs repas au coin de la rue et c’est le soir où ils font leurs gros repas. Le souci c’est que le repas du soir est aux alentours de 18h pour eux, donc en sortant du travail ils n’ont pas vraiment le temps de faire à manger pour que tout soit prêt à l’heure. Donc même le soir c’est plutôt « y’a quoi dans le congel ? ».
Je leur en veux pas quand je vois le prix de la nourriture ici…oh mon dieu c’est quand même hallucinant ! Ne parlons pas de fromage, de fruits et légumes frais, ni de viande. Parlons de la base des courses pour des jeunes : boites de conserves, pâtes, riz, céréales, lait, pain de mie, biscuit, œuf. Ben c’est quand même plus cher que chez nous. Faut dire aussi qu’il n’existe pas de magasin discount. Certes certaines chaines de magasin sont plus ou moins chères que d’autres mais il n’y a pas une énorme différence (comme on pourrait voir de casino à lidll par exemple).
Après pour ce qui des fruits et légumes il existe un marché qui se tient tout les jours au métro Jean Talon où on peut les trouver vraiment à vraiment pas cher.
Pour la viande il faut juste marcher à l’inverse de la France : la viande blanche est beaucoup plus chère que la viande rouge (ex : 5 tranches de bœuf à 4 dollars ou 2,80 euros, et attention, elle était excellente !). Le poisson aussi est pas trop cher, surtout le saumon. Mais de ce côté-là je ne peux pas vous en dire plus, j’en ai pas encore acheté.
Parlons peu, parlons de produits laitiers. Ben c’est la misère. Le rayon yaourt se compose d’un peu de compotes, un tout petit peu de yaourt nature et beaucoup de yaourt au fruit…et c’est tout ! (adieu mousse au chocolat, viennois, profiteroles, iles flottantes…). Le beurre existe mais y’a plus de beurre salé que de beurre normal (ça fait au moins un breton heureux). Le lait aussi n’est pas donné et périme très vite.
Allez parlons de choses qui fâchent vraiment : LE FROMAGE. Nous savions très bien en venant ici qu’il fallait tirer un gros trait sur notre fameux fromage. Mais honnêtement au bout de 3 semaines c’est vraiment vraiment dur. Par exemple, comme on cuisine (enfin « cuisiner » : pizza, quiche, gratins) on utilise en général de l’emmental râpé. Ben ça faut l’oublier très vite parce qu’ici il n’y a pas du tout d’emmental (que se soit en morceau ou râpé). A la place ils te proposent des mélanges chimiques râpés de toutes les couleurs à des prix exorbitants. On se contente de prendre un petit sachet de parmesan mélangé à du cheddar râpé, ça va, ça passe (mais ça coûte quand même 7 dollars le sachet).
On a également essayé le camembert vendu en supermarché. J’étais toute fière d’en avoir trouvé un, pas trop cher, sur lequel était marqué « élu meilleur camembert au monde ». Résultats des courses, même bien coulant, il avait moins de goût qu’un brie.
Ne restant pas sur une défaite, quelques jours après, nous nous sommes arrêtés dans une fromagerie pas très loin de chez nous. Se fût un moment génial, non mieux MAGIQUE. Le fromager était très sympa, il nous en fait goûter plusieurs (bleu, tomme, lait de vache, lait de chèvre, un style de Maroilles,…). Et on est repartis les bras « chargés ». Bon c’est sûr nous n’avons pas pris de gros morceaux mais plusieurs petits pour pouvoir se faire une petite dégustation tout les jours, disons qu’on les savoure. Et qu’on se le dise : le fromage Québécois est aussi bon que le notre, ils n’ont rien à nous envié de ce côté-là (peut être le prix quand même).
Finissons sur l’alcool. Les supermarchés et les dépanneurs (épiciers, très réputés ici, il y en a à chaque coin de rue) n’ont pas le droit de vendre les alcools forts (vins, whiskys, vodka…) qui sont vendus dans des SAQ (magasins spécifiques et ça vaut la peau du ***). Mais par contre la bière on en trouve partout, tout le temps, limite sous toutes les formes.
Alors en faisans nous courses, on s’est longtemps posé la question : « comment font-ils pour remplir leur frigo ? » (à savoir que les frigos normaux d’ici font le double en grosseur et profondeur que ceux Européens).
Ben c’est facile, ils ne le remplissent pas ! On a fait un petit état des lieux de notre frigo et voilà l’horrible constat : œuf, bacon, ketchup, mayo, cornichons, yaourt aux fruits et bières, bières et bières (ben oui pour les invités). Je vous promets ça fait vraiment peur.
Par contre ne vous inquiétez pas, on ne meurt quand même pas de faim, notre congel regorge de fabuleux trésors : bacon, saucisses sur bâtons, frites, viande, poisson pané et tout les plats que nous avons cuisinés en prévoyance de l’hiver (gratin, moussaka, bolognaise, légume farci) avec les légumes frais du marché jean talon.
Pour terminer sur une note positive, nous avons fais un super resto pour nos deux ans de relations, c'était dans le quartier du vieux Montréal. Il a fallu y mettre un peu le prix mais c'était une délicieuse cuisine gastronomique avec un pavé de bœuf à en tomber par terre (j'en bave encore).